Il était extrêmement fort initialement mais a perdu de sa force suite aux brûlures sur sa peau, son incident lui a aussi fait perdre une partie de sa mémoire.

Harwin est né au Conflans, à Harrenhal, lieu de vie de la maison Fort. Harwin aspire très jeune à la chevalerie, il excelle même dans l'art du combat et se révèle être un grand espoir. A dire vrai, Harwin est très vite considéré comme l'homme le plus fort des 7 Couronnes, brillant au combat, aux joutes, à l'art de la guerre : rien ne lui résiste. Rien ni personne. Harwin est fort, Harwin est robuste, il le sait mais reste humble. Il est donc normal que jeune, il aspire à devenir plus qu'un chevalier du Conflans. C'est alors que grâce à sa réputation, il entre dans la garde de la princesse Rhaenyra, héritière du roi Viserys Ier Targaryen. Harwin est un homme humble, un chevalier digne de ce nom tenant à ses voeux de protéger la veuve et l'orphelin et il aspire depuis toujours à rendre le monde meilleur, à user de sa force pour les personnes dans le besoin. Un homme valeureux, qui se veut juste et bon. Et tous le lui rende bien, sa réputation n'en est que plus belle auprès des sept couronnes et son nom entre bien vite dans l'Histoire de la chevalerie.

Il paraît donc évident que la maison Targaryen, notamment Viserys et sa fille Rhaenyra pense à cet homme pour entrer dans la garde de la princesse et assurer sa sécurité. L'homme peut de nouveau prouver sa valeur et sa loyauté, son envie de bien faire, et il devient très rapidement un grand, très grand ami de l'héritière. Harwin connaît de bonnes histoires pour avoir bien voyagé, il a toujours quelque chose à raconter, le mot pour rire, bien qu'il soit parfois pris d'excès d'orgueil et que son amitié avec l'héritière le pousse à avoir bien trop confiance en lui. Il n'a jamais eu peur de rentrer dans le conflit, et ne furent pas rares les fois où il se prit le bec avec ser Criston Cole qu'il ne sut jamais supporter. Il devint donc un ami très proche de l'héritière, elle lui raconte même tout. Ses passions, ses déboires, sa vie d'héritière, la reine qu'elle espère être un jour, son amour perdu, le beau et grand Daemon Targaryen, que tous connaissent. Il tombait très vite sous le charme de cette femme et de sa joie de vivre capable de contaminer le plus triste des hommes. Il comprenait finalement à ses côtés que la vie ne se résumait pas qu'à la chevalerie et aux batailles, mais que d'autres plaisirs pouvaient exister. Elle tentait de lui apprendre quelque chants mais l'homme se révélait plus à même d'écouter que de chanter et retenir les poésies. Il visitait une fois la couche de l'héritière, puis une seconde fois. Cette amitié s'en allait sur une pente dangereuse, très dangereuse : mais il s'en moquait, puisqu'il pensait être intouchable. Lorsque l'héritière dut prendre Laenor Velaryon pour époux, ce fût l'occasion pour Harwin de monter en grade. Sa vie aux côtés de l'héritière fut riche, rapportait beaucoup en prestige mais aussi et surtout en argent. Argent dont il ne savait absolument pas quoi faire, puisqu'il passait son temps à suivre la future reine. Une douce jalouse, une légère possessivité envers sa future reine, une presque-idylle. Il savait la douce demoiselle toujours tristement éprise du célèbre Daemon Targaryen mais voir la tristesse sur le visage de la femme qu'il pensait être la plus joyeuse qui soit, paraissait inimaginable. Harwin partagea finalement la couche de la future reine plus souvent qu'il ne l'aurait du. Elle fut enceinte. 9 lunes après, une tête brune naquit, Harwin comprenait que ce fils ne pouvait être que de lui, pour la simple raison que l'époux de Rhaenyra était blond d'argent comme tout Valyrien, que sa future reine était blonde dorée, et qu'aucun autre homme ne semblait partager sa couche, hormis lui et Laenor. Rhaenyra et lui durent tenir un accord : cet enfant serait un Velaryon, il était hors de question que qui que ce soit apprenne qui était le véritable père, peu importait que ce fils lui ressemble. Ce fût un coup dur pour le chevalier qui aurait rêvé d'être père, qui aurait rêvé d'élever cet enfant qui était le sien. Mais il acceptait, bien que tristement, ce sort. De nouveau, elle tombait enceinte. Après Jacaerys, voici Lucerys. La chevelure si sombre qu'Harwin. Mais le même accord devait être tenu. Laenor apprenait qui était le véritable père, il ne fût pas même surpris puisqu'il n'avait même jamais touché Rhaenyra. Laenor les prit à part et leur fit promettre quelque chose : il ne dirait jamais rien. Ces fils seraient les siens, ils seraient Velaryon. Mais s'ils devaient avoir un nouveau fils, alors il se nommerait Joffrey, en l'honneur de son amant favoris. Rhaenyra acceptait sans même demander l'avis d'Harwin. Pas une fois le chevalier se dit qu'il aurait mieux fallu partir, car hormis cela, Rhaenyra était douce, aimante, elle était une bonne mère, bonne amante, et il ne désirait que voir la joie du royaume sourire, s'illuminer. C'est en 117 que leur troisième fils vint au monde. Rhaenyra l'aimait sincèrement, pour lui avoir offert 3 fils, lui disant que si elle n'avait pu avoir Daemon, Harwin lui avait au moins fait trois cadeaux magnifique que son mari n'avait su lui offrir. Trois enfants que Rhaenyra aimait et à qui elle tenait follement, ce qui confortait Harwin dans son idée que ses sacrifices n'étaient pas vains. Bien qu'il rêvait toujours d'être le père qu'il aurait du être, et non pas simplement relayé comme ami, amant, champion, le statut de père aurait été plus que souhaitable. Malheureusement, à force, après près de 7 années, des servants finirent pas découvrir les deux amants. Au fond de lui, il savait pertinemment que Rhaenyra l'aimait, au vue de l'amour qu'elle portait à leur enfants. Il tentait de garder cela en tête, lorsque le roi souhaitait s'adresser à lui personnellement : ce qu'il avait fait valait toutes les peines. Pour un Fort, pour un homme de son rang, cela valait bien des ennuies, persuadé qu'il avait réussi là où tous avaient échoués, même le prince Daemon.

Harwin fut renvoyé à Harrenhal à cause de sa liaison avec la future reine. Il fut remplacé par Erryk Cargyll. Ce coup là fut plus dur, bien plus dur, car si à Port-Réal et Peyredragon il savait qu'il n'avait pas son mot à dire sur l'éducation de ses fils - dont le second, Lucerys, était bien costaud pour son âge et qu'il présageait être son portrait craché - il avait au moins la possibilité de les voir, d'assurer son travail et sa place d'ami et confident. A Harrenhal, il n'avait plus que sa gloire passée.

Mais trois ans plus tard, Harrenhal fut incendié. Le noir complet. Ou plutôt, les flammes envahissaient la gigantesque Harrenhal et la seule chose qu'il parvint à voir avant le noir total, fût un dragon immense rouge sang. Caraxès. Puis il sombrait, non loin de Harrenhal.

Histoire Inventée

C'est à Ville-Harren que se réveillait le chevalier, dans la douleur, une douleur atroce que le lait de pavot ne savait atténuer. Harwin était brûlé sur la moitié du corps. Son visage mordu par le feu. C'est un couple de paysan qui l'avait sauvé. Le Fort semblait alors touché par les dieux, ou tout simplement impossible à achever : il se dit alors qu'un dragon lui-même ne saurait l'avoir, qu'avec sa nouvelle apparence, la mort-même le fuirait. Pourquoi Daemon Targaryen aurait-il fait une chose si affreuse ? Il ne se souvenait que de cela. Daemon Targaryen et Caraxès. Il n'avait pas été loin de la mort, il avait eu la chance de ne pas se trouver dans Harrenhal même mais dans ses alentours, mordus par des flammes léchant les bois là où il se trouvait.

C'est deux ans après qu'il parvint à remettre un nom sur le visage qui le hantait. Rhaenyra Targaryen. Il était Harwin Fort. Il était imbattable et un des plus puissants dragons n'avait su le tuer, alors Daemon Targaryen n'y parviendrait pas. Il mit longtemps avant de pouvoir reporter des choses lourdes, pouvoir aider en retour la famille qui l'avait aidé deux ans auparavant. La moitié de son visage était irrécupérable, mangé par le feu, détruite à jamais, des cheveux qui ne repousseraient pas, la peau marquée, striée, son visage comme son bras droit et sa jambe droite. Son père avait péris dans l'incendie malheureux, le reste de sa famille ne semblait pas s'être soucié de savoir si Harwin était ou non en vie. Voilà ce que les hommes faisaient des titres et réputations une fois la personne décédée ; constant fort perturbant il fallait l'avouer.

Il apprenait par la suite le mariage entre Rhaenyra et Daemon. Leur nouveau fils, il bouillonnait : comment allaient ses fils ? Comment vivaient-ils leur situation ? Comment Daemon les traitaient-ils ? Allait-il les brûler eux aussi, comme il avait brûlé le père ? Au fond, il savait que Rhaenyra ne laisserait pas une telle chose arrivé, trop attachée à ses fils, mais rien ne semblait effrayer "le prince de la ville", pas même la colère de sa femme. L'avait-elle seulement pleurer ? Il ne savait quoi penser, confus entre la colère, la haine, la rancoeur, finalement le déni, la compréhension, l'envie de tirer les choses au clair.

Il apprenait de nouveau à se battre, avec son bras gauche puisque le droit ne répondrait plus comme avant. A porter des charges lourdes, à redevenir le chevalier qu'il fut autrefois, tout simplement.

Cela durait 9 ans, avant que la nouvelle ne parvienne à Ville-Harren ; le roi Viserys était mort. Le bon roi était mort et pour avoir vécus quelque années à la Couronne, Harwin savait ce que cela voulait dire. Il ne se trompait pas; Aegon était monté sur le trône à la place de Rhaenyra et les terres se déchiraient : qui choisiraient-ils, Rhaenyra ou Aegon ? Voilà des années qu'il avait pris son parti. Et les années n'avaient guère changés son affection pour son amie, celle qui lui avait tant donné malgré tout. Mais celle pour qui il avait beaucoup donné lui aussi et reçu de violentes répliques.

Rhaenyra devait retrouver ses anciens amis. Des personnes de confiance qui ne l'avait jamais trahi et seraient prêts à tout pour elle. Et Harwin n'avait confiance en personne d'autre que lui-même pour cela. Après des années, peut-être est-il enfin temps de sortir de ce mutisme et retourner voir Rhaenyra et montrer son soutien, si maigre soit-il. Si peu influent soit-il, sa lame était affûtée.