Depuis le commencement des tensions de successions opposant les deux enfants de feux le roi Viserys, tu étais venue à Peyredragon accompagnant ton oncle. Pour l'instant ta présence ici ne servait à ton sens pas à grand chose si ce n'est que tu avais eu la chance de pouvoir participer à un diner et donner ton avis sur la technique à adopter pour gagner la guerre. Outre cela, tes journées n'étaient pas des plus mouvementées, au contraire. Tu passais le plus clair de ton temps seule, sur les remparts, à regarder les dragons voler ou se reposer sur la colline. Cela avais pour avantage de te détendre, le bruit de ces bêtes géantes et magiques, de ces monstres comme les nommaient certains, t'apaisait et t'évitait même de penser à la guerre qui faisait rage entre la reine et le roi usurpateur. Tu rêvais toujours de les approcher au plus près mais cela était déconseillé en plus d'être interdit. Seuls les gardiens étaient autorisés à les approcher, et encore. Les dragons faisaient leur petite vie tranquillement, ne demandant rien à personne, jusqu'à ce que leur dragonnier n'ait besoin de leurs services.

En cette journée humide mais quelque peu ensoleillée, tu avais demandé l'autorisation à ton oncle de te rendre au village de pêcheur afin de te changer un peu les idées et de te mélanger au "petit peuple". Oh ce dernier argument tu l'avais gardé pour toi bien entendu car il était pas là le rôle d'une dame de fréquenter les pleutres comme aimait les nommés ton oncle. Après t'avoir collé un garde dans les pattes tu avais pu quitter la forteresse pour te rendre en contrebas, dans le village. Si avant cela tu pensais que Peydragragon n'était qu'une forteresse sur un rocher surplomber d'une montagne, en arrivant sur l'île tu avais découvert tout autre chose et cela n'était pas aussi sinistre que tu aurais pu l'imaginer. Malgré la froideur des murs, des décorations et de l'obscurité prédominant le château, il y avait quelque chose de chaleureux mais tu étais incapable de dire quoi.
Afin de quitter la forteresse il était obligatoire de marcher un long moment mais cela ne te dérangeais pas le moins du monde, et une fois arrivée au village, tu fus quelque peu déçu de ne pas y découvrir autant d'étales colorés comme à Claque-pince ou mieux, comme Lys en abondait. Ici, tu avais l'impression qu'il n'y avait que des poissons mort et une odeur peu ragoutante. Le dis village n'était en réalité qu'un simple port, mais cela n'avait guère d'importance à tes yeux, tu voulais simplement te rapprocher un peu plus du peuple et faire autre chose que regarder les dragons. Cela n'arriverait sans doute qu'une seule fois alors tu profita de cette journée.
Tu marchais, souriante et saluant les marchants et autres pêcheurs sur ton chemin, sentant le garde bien attentif derrière toi. Tu l'imaginais entrain de regarder tout autour, la main sur la garde de son épée. Cela aurait pu te faire rire si la guerre ne faisait pas rage. Heureusement celle-ci n'était pas arrivée jusqu'à Peyredragon mais tout étant possible, il était préférable de ne pas prendre le risque. D'ailleurs, tu ne portais même pas tes plus beaux habits de peur que des espions ou des assassins ne te prennent pour une Targaryen. Quoi que tu n'étais pas celle qui craignait cela mais ton oncle.

Soit, les femmes achetaient poissons et autre fruit de mer fraichement pêchés tandis que les hommes faisaient des choses d'hommes, tu ne savais pas trop, ne connaissant pas trop les métiers de la mer. Cependant en marchant, tu cru apercevoir une tête connus jadis lorsque tu vivais outre le détroit. Clignant des yeux plusieurs fois tout en t'approchant afin de mieux y voir, cela ne faisait plus aucun doute. Alors tu te rapprocha encore un peu plus, faisant un léger détour, cachant ton visage pour te positionner derrière la personne en question.

"Que fait donc Roryn Timbal à Peyredragon en ces temps peu propices au commerce?"

Sourire aux lèvre, Daehnys attends sagement que le dit homme se retourne. Certaine qu'il s'agit bien de lui l'ayant vu de face quelques seconde plus tôt elle s'était permise cette remarque pour l'aborder. Autrement, jamais elle n'aurait oser faire une telle chose.

C'était une journée comme une autre. Ni bonne ni mauvaise, le froid et l'humidité rendaient les fer-nés particulièrement désagréables, mais cela ne changeait pas véritablement de l'habitude. Pour dire vrai, de tous les voyages que j'avais pu effectuer au cours de ma vie, Peyredragon était sans aucun doute la destination qui ressemblait le plus à mes terres natales. De la pierre a perte de vue, des ports en veux tu en voilà, un bon nombre de petits bateaux de pêche, des petits gens vivant de la mer dans tous les sens du termes. La seule différence entre eux et nous, c'est qu'il y avait des lopins de terres plus loin dans l'île, que ce n'était pas que de la rocaille salé comme chez nous. Les gens de la couronne avaient le privilège de connaître l'eau douce, les plaines, les terres cultivables. Cependant, cela enlevé, c'était des fer-nés comme des autres. Bon, peut être avec quelques différences. Pour commencer, ils n'avaient pas mon charisme.

Et juste pour cela, le Dieu Noyé soit loué, j'étais heureux d'être un enfant de la mer!

— Qu'est ce que tu regardes comme ça ?! Cracha un homme au visage malmené par le sel et la vignasse. Oh! Je te parle, suceur de palourde !

Du haut de ma caisse sur le ponton, la dernière réplique de l'homme me sortit définitivement de mes pensées, je n'avais que fixé le vide en direction de son étalage, mais s'il me cherchait …

— Je pensais justement à celle de ta femme hier soir quand tu cuvais a la taverne. Délicieuse.

Sans surprise le poissonnier vit rouge, attrapant son couteau qui devait lui permettre de vider les habitants des eaux.

— Reposes ça papi, tu vas te faire du mal. Promis, je ne lui ai fais que du bien !
— Ma femme est morte, vaurien ! Je n'ai que des filles à la maison !
— Aaaaah! Je me disais bien qu'elle était jeune, c'est ta fille que j'ai soulevé contre les cagettes là bas dans ce cas ! Roucoulais je, l'arrogance sur tous les traits de mon visage alors que je me complaisais dans une histoire des plus fausses.

Si elle était fausse, le vieil homme buvait chacune de mes paroles et alors que je le pensais inoffensif, c'est couteau à la main qu'il sortit de son échoppe. Ah. Problème. Quinze secondes plus tard, je me retrouvais en train de courir dans les rues portuaires du village en bas de la forteresse de Peyredragon. Le bougre avait rameuté des gardes en insinuant que j'avais volé quelque chose, mais je n'avais pas entendu quoi. Six minutes plus tard, je me fondais dans la foule pour essayer de me faire passer pour n'importe qui n'étant pas moi. Et finalement, neuf minutes après, une voix fluette vint caresser mon oreilles redonnant vie au sourire qui était mort sur mes lèvres un peu plus tôt.

Je me retournais, fier comme un pan, certain d'avoir trouvé une échappatoire. Mais que les flots m'emportent, je n'avais pas imaginé que ladite échappatoire soit devenue si belle.

— Lady Daehnys, mais que le Dieu Noyé soit remercié, je n'imaginais pas vous recroiser ici, loin de votre terre de mariage. Avez vous pris la fuite ? La vie de fugitive vous réussi tout particulièrement, m'exclamais je avec tout le charme d'un sourire séducteur que j'aimais porter en parure.

Deux de mes doigts vinrent lisser ma moustache en finissant de m'approcher pour tendre le bras à la Lady en parfait gentleman de la noblesse, ignorant superbement son garde derrière elle.

— Que pourrais-je bien faire ici selon vous ? Voler votre cœur ? Kidnapper une princesse Targaryen ? Mon seigneur suzerain serait vert de jalousie.

"En fuite? Ai-je l'air d'une fuyarde selon vous?" Tu le toisais de ton regard bleu, attendant une réponse de sa part. Allait il avoir l'audace de répondre par la positive ou au contraire s'excuserait de ses propos pas choquant. "Je dois avouer que je suis venue avec l'espoir de monter un dragon jusqu'au champs de bataille." Cela n'était pas un mensonge à proprement parler puisque cela était un de tes rêves depuis ton enfants, mais la raison de ta présence ici était toute autre. Tu avais accompagnée ton oncle et Seigneur de Pince-Isle, rejoint il y a peu par ton père. Le but de ta présence en ces lieux était de te trouver un nouvel époux tout en aidant le parti Noir à gagner la succession contre Aegon l'usurpateur. Roryn Timbal n'avait que peu changé depuis votre dernière rencontre, il semblait avoir le même comportement et prédisposer à s'attirer toute sorte de problèmes, mais il avait la gentillesse de t'accorder un moment et de s'intéresser à toi alors tu lui avouais avec une mine de tristesse aussi fausse que la virginité de ces putains dans le premier bordel du coin ton veuvage.
"L'étranger a emporté mon Brave époux. Sans doute a-t-il eut besoin d'un garde de dernier rang à son service." Un sourire en coin ornait ton visage tandis que ton regard se posait dans les yeux du fer-né. Celui-ci avait un charme qu'il t'étais impossible de nier malgré ses origines et son mode de vie, et malgré l'odeur de iode dont il était imprégné.

Alors qu'il osa faire un pas vers toi, tendant à de ses bras tel un gentleman que ton garde ne sembla pas apprécier le voyant se rapprocher un peu trop rapidement, mais sur la garde de son épée. Le regard joueur, tu observa un instant le bras tendu, puis ton garde juste derrière toi, avant de passer ton bras autour du Timbal, tout sourire. Oh cela ne plaisait pas au garde et tu t'en amuserait aussi longtemps que cela durerait.

Les options de Ser Roryn expliquant l'éventuelle raison de sa présence en cette île étaient toutes deux aussi saugrenues que dangereuses. Prétendre avoir la moindre idée serait de l'arrogance pure et simple. Mais un fer-né ici t'intriguais grandement. Et tu te surpris quelques instant à regretter de ne pas être une de ces Princesses.
"Quel dommage de ne pas être une Targaryen! Toutefois, si vous arrivez à vos fin, vous risquez bien d'avoir le feu à l'arrière train avant même d'avoir pu regagner votre navire. Ceci dit, mon coeur est disposé à se faire kidnapper et cela sera pour vous bien moins dangereux." Tu te mis à rire, le vent marin fouettant ton visage. Cela faisait des années que tu n'avais pu parler de la sorte, jamais même cela ne t'étais arrivé, d'aussi loin que tu te souvienne. Même à Lys, vos conversations étaient plus formelles. "Faisons quelques pas?"

Ainsi donc, la belle et jolie petite valyrienne que j’avais rencontré à Lys était devenue veuve ? Il aurait été mentir de dire que cette information était tombée dans l’oreille d’un sourd. C’était une anecdote, un fait, une explication à sa présence en ses lieux, mais je ne l’oubliais pas. Après tous, les dieux seuls savaient ce qu’il pouvait advenir d’une amitié entre deux adultes parfaitement consentant. Bien que de toute évidence, le garde qui accompagnait la petite crabe se méfiait de moi comme de la grise écailles ; pour la peine, je lui offris mon plus beau sourire.  

— Quelle tragédie, vous devez être éplorée d’être veuve d’un pareil homme, heureusement qu’il existe toujours des amis pour vous remonter le moral, approuvais je non sans sourire en ayant remarqué son expression pleine de malice.  

En réalité, je comprenais à quel point cela devait être un soulagement pour la jeune femme. Elle était une noble issue d’un sang rare et pourtant elle avait été mariée à un moins que rien qui n’avait aucune idée de la valeur qu’elle pouvait avoir. Les lysiens... comme quoi, les peuples d’Essos n’avaient pas d’autres intérêts que les biens que l’on pouvait leur dérobés. Et je ne connaissais aucun fer-né qui aurait été capable de dire le contraire à ce sujet.  
Mon menton se leva légèrement, retrouvant une position de noble quand la jeune femme fut a mon bras. Je n’étais pas un vulgaire pirate, et je valais bien mieux que les rustres de mes iles, cela avait toujours été ainsi et il était hors de question pour moi de faire honte à la femme qui se tenait à mon bras.  

— Vous n’aviez pas l’air d’être une fuyarde, il est bien vrai, je dois même avouer que vous avez tout l’air d’être une future guerrière des noirs. Peut-être pas avec l’acier, mais avec la verve. Je suppose que c’est d’ailleurs pour cette même raison que vous êtes ici et non pas sur vos terres natales ?  

Je tournais la tête vers elle, penchant légèrement cette dernière avant de rire à sa remarque sur son regret de ne pas être Targaryenne. Je levais alors les épaules vers le ciel, la gravité les attirant vers la terre ensuite.  

— Si votre cœur est disposé à se faire kidnapper, vous savez bien qu’il ne faut pas me le dire deux fois. Ne suis-je donc pas un vil forban ? Je n’aurais aucun scrupule a vous emmener sur mon navire avant de partir à Dorne. Mais je pense que vous seriez malheureuse en tant que femme sel.  

Je ne put m’empêcher de rire légèrement pour appuyer le fait que c’était bien une blague avant que le garde de la demoiselle ne me saute à la gorge pour me faire payer mes dire. Lentement, nous nous mimes en marche, calant mon rythme à celui de la jeune femme comme le ferais n’importe quel gentilhomme. C’était bien là, la moindre des choses.  

— Je suis ravis de vous revoir, Lady Daehnys, mes souvenirs ne rendent guère justice à votre beauté. A croire que Lys vous faisait dépérir.

Le Timbal était un beau parleur, charmeur. Déjà à Lys il avait tenu le même comportement c'est d'ailleurs ainsi, plus que de part la vue des voiles de son navire que tu étais arrivée à la conclusion que c'était un fer-né. Son accoutrement ne laissait aucun doute non plus. Loin des tenues des marchands des cités libres ou autre ville d'Essos. Celui-ci était bel et bien Westeros et aussitôt tu avais supposé qu'il irait visiter un des bordels réputé de Lys. Après cela ne te regardais pas à la l'époque et ne te regardais toujours pas aujourd'hui. Si le fer-né avait prit quelques années de plus, tout comme toi, cela ne se voyait pas tant que cela mise à part peut-être quelques changement capillaires, l'homme restait le même malgré cela.

"Vous me flattez mon ami, mais je suis loin d'être une guerrière, de quelque nature que ce soit. Disons que les raisons de ma présence ici sont en quelque sorte... diplomatiques. Une fois de plus."

En effet, Lord Barthimos ton oncle espérait déjà avant votre arrivée à Peyredragon te trouver un époux. Un des jeunes Princes aurait été le meilleur choix mais à l'heure actuelle des choses cela n'était plus une option envisageable. Peut-être le Seigneur Celtigar ne voyait pas assez large et se contentait des nobles présents aux côtés de la Reine légitime, cela t'importait peu puisque tu ne souhaitais pas te remarier. Pas si tôt du moins. Profiter de la vie et de ses multiples charmes te comblait bien plus que ne t'avais contenté celui qui t'avais à tes yeux souillé, toi et ton sang, et ton statut, et ta noblesse. Avec l'arrivée de ton père la pression était deux fois plus forte et reposait presque uniquement sur tes frêles épaules, les hommes bien trop occupés à guerroyer, à distance.
Le Timbal avait le don de te faire sourire, de t'apporter une certaine joie de vivre, ne serait-ce que le temps passé en sa présence, mais cela te suffirais surement pour te revigorer. Alors tu comptais bien en profiter au maximum tout en te laissant allée à plus de désinvolture.
Leurs regard en disaient d'ailleurs long sur votre petit jeu amical et si l'envie te prenais de regarder derrière ton épaule tu y verrais ton bouclier-lige paré d'un regard noir pouvant lancer des éclairs en direction du fer-né. Cela t'amusais, et tu étais heureuse d'avoir par hasard croisé un vieil ami. Et si ton coeur fut disposé à se faire kidnappé, malheureusement le fait de ne pas être une femme officielle ni reconnue n'étais pas pour toi. Ceci dis, le voyage vers Dorne était des plus tentant, revoir le soleil et ressentir la chaleur sur ta peau cela te manquais fortement depuis ton retour de cette île maudite.

"Après ces "difficultés" vécues, je mérite bien mieux que terminer Femme-sel en effet, sans vouloir vous vexer. Femme-Roc aurait été une possibilité mais je crois me souvenir que vos coutumes sont différentes des gens du continent. Outre cela, si l'invitation pour Dorne est réelle alors je voguerais avec vous jusqu'en ces contrées bien chaudes."

Acceptant son bras tendu, telle la lady que tu es depuis ta venue en ce monde, tu te sentis étrangement sereine. Si les fer-nés ont une réputation d'hommes dangereux, sanguinaire, violeurs et voleurs, ce Roryn Timbal n'avait jamais tenté le moindre déshonneur sur ta personne, te respectant bien plus que ne l'avait fait ta famille lorsqu'elle t'avais envoyée épouser ce simple garde.


"Vous me flattez une fois de plus Ser Roryn. Ou bien Lord Roryn, je vous avoue que toutes ces années passées loin de mon île natale m'a fait perdre quelques notions de politesse et de noblesse. Je pris de bien vouloir m'en excuser. Il faut croire qu'en ses terres lointaines, seul le climat me convenait, et encore si j'en crois vos dires. Quant à vous, mon ami, que dire si ce n'est qu'une avalanche de joie m'envahie de vous revoir. Vous m'avez manquez si je peux me permettre de tenir de tels propos."

Tes joues, à présent rosées te firent te sentir telle une jouvencelle impressionnée par un bel homme de la cour et tu te sentis rapidement immature. Connaissant le mariage et les plaisirs de la chair, rien ne devait plus te faire rougir et pourtant, cet homme aux guenilles laissant entrevoir sa musculature t'émoustillait, et tenir son bras encore plus. Faisant totalement abstraction à toutes les pensées traversant à cet instant ton esprit tu repris la parole de ta voix douce.

"Et vous, qu'est-ce qui vous amène en ces lieux. Je doute que vous soyez assez fou pour tenter de piller une île abritant bon nombres de dragons."

De mémoire de ton apprentissage les fer-nés avait une tendance à piller les terres de la côte Ouest et le Conflans te semblait-il mais s'ils avaient secrètement prit la partis des Verts, cela serait une invasion.

— Je peux vous permettre de tenir bien des choses, Lady Daehnys, souriais je en levant les yeux au ciel, pourquoi serais je offensé par quelques mots? Vous ne faites qu'exprimer votre point de vue. Et ciel... Vous parlez a un fer-né, a la racaille des Sept Couronnes ! La plus pars des nobles s'adresse à nous comme a des clébards galeux qui pourrait leur refiler la rage ou la grise écaille, ricanais je non sans lui adressé un regard plein d'amusement.

Sa douceur n'avait rien a faire au bras d'un pillard des flots. Quand bien même je pouvais être plus éduqué que mes confrère et que j'avais du mal a m'identifier a tout ce qui faisais mon peuple, je portais sur moi le sel qui m'avait béni et noyé a la naissance.  Je rêvais de plus, de bien mieux, de changer la facette rustre et sauvage de mes îles natales mais c'était ce qui faisais leur charmes. Et il aurait été hypocrite de ma pars de cracher sur ceux qui m'avait vue grandir et m'avait donné le goût de cette liberté que je chérissais plus que mon âme elle même.
J'haussais légèrement les épaules avant de reprendre une posture plus droite, contrastant définitivement avec ce que l'on pouvait attendre d'un fer-né. La noble désinvolture qui devait donner des envies de meurtre au garde derrière moi car je bafouais sans le moindre scrupule les codes qu'il avait appris pour devenir chevalier.

— Roryn suffira, vous savez que ce n'est pas la familiarité qui me dérange, c'est même plus tôt flatteur si vous avez assez confiance en moi pour cela.

Elle était encore jeune, quand bien même elle avait été marié aux premiers ages de la majorité, il en demeurait qu'elle était encore innocente de bien des choses dans ce monde. En témoignait les lueurs carmine de ses joues pales, l'idée de la séduire était aussi tentante qu'elle n'était dangereuse. La noblesse, c'était un danger sans nom. Tout était une question d'instinct de survie ou non, et j'avais aussi assez de respect pour cette dernière pour ne pas la mettre dans l'embarras. Elle méritait bien plus qu'un nom et une réputation souillée.

— Ne me le dites cependant pas deux fois Lady, car une fois la guerre terminée, je pourrais bien avoir pour idée de vous kidnappé véritablement et vous faire voyager à mes côtés. Dorne en premier, Essos en second, je pourrais même vous mettre une épée entre les mains si tel est votre souhait.

Je me penchai alors à son oreille avec un sourire complice, mon épaule effleurnant la sienne due a notre proximité.

— Du restes, vous feriez une femme roc particulièrement charmante c'est certains. Mais vous êtes bien trop précieuse pour les rufians que nous sommes dans nos iles salées. D'ou le fait que je parlais de kidnapping, mais pas trop fort, sinon votre épée lige pourrait décidé de me conduire à la potence.

Avant que notre proximité ne devienne indécente, je me redressais en riant. Je jouais plus qu'autre chose, profiant de sa présence a mon bras tant que je le pouvais. C'était toujours agréable de retrouvée une amie dans des temps pareils. Je savais également que j'avais toujours recherché par l'autre pécheur, si je l'avais semer pour le moment, il finirait bien par revenir.

— Vous ne croyez donc pas ma première justification? Très bien, me voila offensé, annonçais je avec théatre avant de rependre plus sérieusement. J'étais a Dorne quand la guerre à éclaté, je commerçais. J'ai repris assez vite la mer et étant donné que mon suzerain à pris la couleur du noir, je suis resté a Peyredragon avec la flotte de Lord Velaryon.